DISCOVER FUKUI

Cette marque locale de wagyu haut de gamme est élevée à Fukui depuis plus d’un siècle, notamment dans le nord de la préfecture. Le bœuf y est classé selon une échelle de qualité à cinq niveaux : seuls les morceaux notés quatre ou plus peuvent porter le nom de « Wakasa Beef ».
Les restaurants proposant du bœuf de Wakasa cherchent à mettre en valeur son persillage riche et juteux à travers des préparations simples. Il est souvent grillé tel quel, ou préparé façon shabu-shabu, c’est-à-dire trempé brièvement dans de l’eau bouillante à table, puis servi avec une sauce ponzu sucrée et acidulée.
Cette viande tendre et savoureuse représente une forme de luxe abordable dans la région. Pour une version plus décontractée, les supermarchés et boucheries de Fukui proposent même des croquettes de pommes de terre au bœuf de Wakasa, avec une touche de sa richesse caractéristique.

Les bols de riz Sauce Katsu-don sont un plat populaire au quotidien, aussi bien chez les jeunes que les plus âgés. On les trouve non seulement dans les restaurants, mais aussi en plats à emporter dans les supermarchés et les supérettes.Alors qu’ailleurs au Japon, le tonkatsu (côtelette de porc panée) est souvent épais et servi en tranches avec un œuf battu sur du riz, la version de Fukui consiste en plusieurs fines escalopes fraîchement frites, posées sur un bol de riz et nappées d’une sauce sucrée-salée de style Worcestershire.Certains restaurants célèbres pour leur Sauce Katsu-don vendent même leur sauce maison en bouteille.

Le Volga Rice varie selon les établissements, mais se compose généralement de riz assaisonné (riz au ketchup, riz sauté ou pilaf) enveloppé dans une omelette. Le tout est ensuite garni d’un élément frit tel qu’un tonkatsu, puis nappé d’une sauce riche, comme une sauce demi-glace ou un curry.
Créé à Takefu il y a plus de trente ans, le Volga Rice continue d’évoluer. Restaurants japonais-occidentaux, cafés, ou encore échoppes de nouilles proposent désormais des variantes modernes avec des sauces à la crème, de style chinois, ou même des versions revisitées comme le Volga Ramen.

Un dessert traditionnel à base de mochi portant le nom du habutae, un type de soie produit depuis des siècles par les artisans de Katsuyama. Le riz gluant est réduit en fine farine, cuit à la vapeur, puis pétri avant d’être mélangé à du sucre et du sirop mizuame, pour créer un dessert tendre mais élastique, à la transparence évoquant la soie habutae.
Les confiseurs de la préfecture perpétuent la fabrication traditionnelle du Habutae Mochi, tout en proposant aussi des versions modernes aux arômes de cacao ou de citron.

Le abura-age de Fukui, en particulier dans le nord de la préfecture, est généralement épais, avec un intérieur tendre et moelleux—bien différent des fines feuilles frites que l’on trouve dans le reste du Japon. Autrefois considéré comme un mets de fête, il occupe une place spéciale dans la culture culinaire locale, ancrée dans l’histoire.

Le temple Eiheiji, fondé en 1244, est l’un des temples principaux du zen Soto, la plus grande des trois écoles principales du bouddhisme zen au Japon. La cuisine shojin ryori, pratiquée par les moines bouddhistes, exclut tout produit animal.Le tofu, et en particulier le tofu frit, est donc devenu un élément essentiel, apprécié autant pour sa texture que pour sa valeur nutritive. Aujourd’hui, le abura-age est servi dans les restaurants de shojin ryori situés sur la route d’Eiheiji, mais aussi dans des plats contemporains : grillé comme un steak de tofu, toasté et garni comme une pizza, ou même ouvert et farci pour former un sandwich de tofu.

Les nouilles soba, faites de sarrasin, sont un mets rustique apprécié dans tout le Japon. Chaque région a sa manière de les servir. À Fukui, notamment dans le nord, la version la plus courante est l’Echizen Oroshi Soba : des soba servies froides, avec une soupe légère, du daikon râpé épicé, des copeaux de bonite séchée et de la ciboule.
Pour terminer votre repas comme un véritable amateur de soba, demandez le sobayu à la fin. Il s’agit de l’eau chaude utilisée pour cuire les soba, encore riche en amidon. Mélangez-la au bouillon et aux garnitures restantes, et buvez le tout comme boisson chaude de fin de repas.
Certaines adresses proposent même une immersion plus poussée dans l’univers de l’Echizen Oroshi Soba, où les visiteurs peuvent apprendre à fabriquer leurs propres nouilles à base de farine de sarrasin, notamment au Echizen Soba Village ou au restaurant du château de Maruoka.